L’artiste El Marto travaillant sa fresque à Ouagadougou, Burkina Faso – Photo Rasca Production – Martin Demay
El Marto, street artiste Franco burkinabè résidant à Ouagadougou, au Burkina Faso, nous raconte ici son Histoire Sympa de la conversion d’une de ses fresques en une autre suite a quelques polémiques de voisinage.
Une fresque en hommage au “vivre ensemble”
El Marto colore les murs du Burkina Faso depuis de nombreuses années. Dépeignant les scènes du quotidien et prônant le rassemblement entre les peuples, El Marto marque son engagement au travers de ses fresques.
En 2018, il réalise sur un mur une scène présentant différents personnes de différentes nationalités en train de piler ensemble. Cette peinture, intitulée « Tous au pilon », est une ode au multiculturalisme et au vivre ensemble.
Avec cette peinture, l’artiste El Marto invite ainsi les gens du Burkina Faso comme ceux du monde entier à œuvrer collectivement pour le bien de tous.
Les 4 personnages symbolisent la diversité des peuples et cultures, tel le Touareg represente dans son habit traditionnel avec turban.
[De gauche à droite] El Marto peignant sa fresque originale, El Marto couvre son travail pour le recréer – Photographie par Martin Demay – Rasca Production.
Quand le street art fait réagir
Au fil du temps, la propriétaire du mur, amie de l’artiste, l’interpelle sur le nombre croissant de plaintes de la part du voisinage. En effet, les gens du quartier s’insurgent contre ce qu’ils pensent être la représentation « d’un djihadiste » au sein des personnages pilant ensemble.
Malgré tous les échanges et discussions pour expliquer l’authenticité de sa démarche, El Marto fait face à cet amalgame non souhaité. Ne voulant pas créer plus de polémique, El Marto préfère satisfaire à la demande de son amie de recouvrir le mur.
Rare expérience de retravail
Comme El Marto le souligne, il est peu fréquent de reprendre une pièce. Surtout lorsque cette dernière n’était pas destinée à diviser mais à rassembler.
De fait, pour cette reconversion, El Marto ne souhaitait pas simplement recouvrir son ancien travail. Artiste engagé, il a cherché à porter un autre message, à donner un sens à cette nouvelle fresque.
Ce fut fait en mars 2020, avec une fresque intitulée « Crie baby crie ».
Au travers de cette œuvre, l’artiste a souhaité montrer que toutes les voix comptent, particulièrement celles des femmes dans un monde si masculin.
El Marto et sa nouvelle création – Photographie par Martin Demay – Rasca Production.
DRIP’IN s’engage pour les Histoires les plus “Sympa”
DRIP’IN s’engage à publier la “Happy Story” de chaque artiste, les 3 histoires les plus positives étant déterminées par leur nombre de coups de cœur.
Le gagnant recevra une lithographie en acier gratuite de son œuvre, et les 2 gagnants suivants recevront une impression giclée gratuite de leur œuvre, de qualité musée.
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