L’artiste vietnamien Maser pose avec son grand-père devant sa maison de village repeinte
L’artiste de rue Maser, 23 ans, vit à Biên Hòa, dans la province de Đồng Nai, dans le sud du Vietnam. Il nous raconte son histoire avec le grand-père de son ami, Thích, 70 ans, qui est ravi de son nouveau mur de maison.
L’histoire transgénérationnelle du street artist Maser
Maser est un jeune artiste de rue qui vit actuellement avec ses parents. Le Vietnam est un pays doté d’une forte culture historique des plus anciennes du monde. Partie intégrante de la sphère culturelle de l’Asie du Sud-Est, la culture vietnamienne présente certaines caractéristiques telles que la vénération et le culte des ancêtres, la croyance religieuse du travail manuel et le respect des valeurs communautaires et familiales.
Maser est revenu dans la ville natale de sa famille au début de l’année 2020. La pression sociale, le contrôle du gouvernement et les propres croyances et culture familiales sont autant d’obstacles permanents qui l’empêchent d’exprimer son art comme il le souhaite.
Malgré les difficultés, Maser a continuellement cherché du soutien autour de lui. Finalement, le grand-père de son meilleur ami Thích, a décidé de lui donner un coup de main en acceptant, en décembre 2020, de transformer les murs de son humble maison de ville en un conte de Noël féerique. L’affaire étant conclue, Maser se mit au travail.
Après quelques jours, le mur a été peint, pour le plus grand plaisir du grand-père, de Thích et de Maser. Grand-père dit “le mur est magnifique, je suis si heureux d’avoir une nouvelle décoration qui illumine toute la rue”. Les voisins sont également satisfaits de la peinture et ils considèrent cela comme un changement positif, même s’ils n’oseraient pas le faire sur leurs propres murs.
Ce précieux soutien s’est avéré très bénéfique pour l’artiste. Le fait d’avoir le parrainage des plus âgés, en plus de celui de la communauté locale, a permis de soulager la pression exercée par ses parents et son entourage.
Dans cette société hiérarchisée aux traditions fortes, cela a sonné comme un blanc-seing donné à l’artiste pour s’émanciper et développer cet art qu’il aime tant.
Depuis, Maser a été approché par un de ses oncles qui a un mur plus grand et plus visible, prêt à lui être laissé. Par ailleurs, Maser participera à un concours de street art en live organisé par l’Institut français du Vietnam en avril 2021.
DRIP’IN lui souhaite le meilleur pour ce concours et suivra de près le développement de son travail dans les années à venir.
Fresque réalisée par Maser sur le mur de la maison de son grand-père – photo Maser
DRIP’IN s’engage pour les Histoires les plus “Sympas”
Nous nous engageons à publier l’ “Histoire Sympa” de chaque artiste, les 3 histoires les plus positives étant déterminées par leur nombre de coups de cœur.
Le gagnant recevra une lithographie en acier gratuite de son œuvre, et les 2 gagnants suivants recevront une impression giclée gratuite de leur œuvre, de qualité musée.
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