En hommage aux métros des débuts, DRIP’IN a créé un train en céramique peint par les street artistes du monde entier.
Il nous a fallu près de 2 ans pour développer cet objet. Nous voulions réduire sa base a une arête fine pour un rendu léger et esthétique. Or, faire tenir une pièce horizontale en terre sur une bande centrale de quelques centimètres est une gageure technique que nous finalement relevé… avec l’aide des anciens que nous avons sollicité et sans qui nous n’aurions probablement pas pu aboutir.
En effet, effectuer les opérations de fabrication de cette pièce, toutes délicates, requiert un savoir-faire, une maîtrise et une expertise de minimum 25 ans.
La sculpture
C’est la première étape, basée sur les dessins 3D et 2D réalisés par Philippe, notre chef designer.
Cette sculpture, entièrement réalisée à la main dans un bloc d’argile brute, nécessite 10 jours de travail pour couper, affiner, polir et détailler chaque cm d’argile.
La fabrication du moule
Une fois la sculpture terminée, elle est moulée dans un coffrage en plâtre poreux.
Lorsque le moule est prêt, il peut recevoir les coulées d’environ 40 litres d’argile chacune. Cette opération se fait à la main et requiert une habileté particulière, car la vitesse et le débit de coulée sont essentiels pour une répartition uniforme dans le moule, sans bulles.
Le mélange d’argile est également préparé méticuleusement pour être totalement homogène, comme une crème pâtissière lisse et fluide. C’est le secret de la céramique, et la raison de sa classification en tant qu’art.
Moulage et démoulage
Commence alors le lent processus de séchage, un processus naturel dont la durée est régie par l’épaisseur de terre nécessaire pour maintenir l’objet sur lui-même : dans ce cas, notre train reste dans le moule pendant 2 semaines avant d’être démoulé.
Cette opération délicate s’effectue à la main, et nécessite 2 à 3 personnes pour manipuler le moule et son contenu de près de 100 kilos.
Une fois l’argile évacuée, les parois du moule sont délicatement ouvertes pour libérer la pièce. Celle-ci est dure à l’extérieur, mais l’intérieur est frais et humide. Il est donc nécessaire de la faire sécher à l’air libre pendant encore 7 à 10 jours, en fonction des conditions climatiques.
La première cuisson
Appelée biscuit, c’est le moment de vérité : 12 heures d’une montée progressive en température jusqu’à environ 750 degrés C pour éliminer toute l’eau de l’argile.
C’est l’opération binaire par excellence : toute erreur de mélange, de sécheresse ou d’épaisseur est ici sanctionnée par un éclatement immédiat de la pièce. Seules les bonnes pièces tiennent, mais il faut encore les vérifier une à une pour s’assurer qu’elles n’ont subi aucune déformation, aucun affaissement, aucune saillie, aucun défaut, aucun choc, etc…
La seconde cuisson
Si à ce stade vous pensez en avoir fini avec les risques les plus critiques, eh bien non ! C’est sans compter sur la deuxième cuisson, définitive, qui durcit la pièce et rend la terre cuite, inerte, capable de durer des millénaires, comme on la retrouve aujourd’hui dans les fouilles archéologiques.
Cette cuisson s’effectue à plus de 1200 degrés pendant de longues heures. Là encore, il n’est pas rare que les quelques pièces présentant des défauts intrinsèques ne résistent pas à ces très hautes températures. Elles se fissurent également.
Le glaçage
Pour rendre la terre cuite brillante, il est nécessaire d’appliquer un revêtement : émail ou laque, mat ou brillant au choix.
DRIP’IN a choisi une finition blanche brillante qui s’obtient en plongeant le train dans un bain de glaçure, une opération qui demande un tour de main précis et s’effectue dans un processus rapide, et qui résulte souvent de décennies d’expérience pour couvrir chaque aspérité de la pièce avec une épaisseur unique et constante, sans coulure ni buée et sans surépaisseur.
L’émail est cuit à plus de 1200 degrés pour que les cristaux de silice fondent et assurent une cohésion totale entre eux, ce qui rend ce toucher et cette blancheur si uniques et typiques de la céramique.
Édition signifie reproduction. La reproduction est la réplique par imitation d’une création originale dans son ensemble, et c’est exactement ce que fait DRIP’IN.
Différentes techniques et moyens sont utilisés pour garantir les couleurs, la luminosité, le rendu et la texture des œuvres originales.
La photographie
La première étape consiste à photographier l’original sous toutes ses faces, toutes ses formes et ses aspérités. Cette étape cruciale est confiée à Tibo, un photographe automobile expérimenté.
L’assemblage
La deuxième étape consiste à assembler toutes ces prises de vue afin de reconstituer, tel un puzzle, un assemblage 2D, c’est-à-dire à plat, de l’œuvre originale en 3D. Vecteurs, calcul, un gros travail est fait ici par nos ingénieurs.
Le film de transfert, son application et sa protection
Une fois l’œuvre originale mise à plat par ordinateur, on réalise le film transfert, un film de quelques dizaines de microns d’épaisseur, préparé sur un support papier.
Ce film est produit couleur après couleur et est plongé dans un bain d’eau à 60 degrés C. pour glisser du papier à la céramique. Il doit ensuite être positionné avec précision sur le train afin que chaque détail soit placé bord à bord, comme sur l’original.
This operation is done by hand and requires skill and finesse. On the one hand, it is necessary to remove all folds, air bubbles and excess water drops without tearing it and on the other hand to ensure an excellent bond to the surface.
To ensure a proper protection of the film, we use special varnishes which are baked at 75 degrees C. for 1 hour, and, to obtain an optimum level of gloss and durability, DRIP’IN applies 2 coats of varnish on its trains.